L’association « La Commune libre de Montbrieux » a été créée en 1959 par un petit groupe de « Briards » et de « Parisiens » (vous savez, ceux qui ne sont là que le week-end ou pendant les vacances), désireux de pérenniser la fête traditionnelle du hameau de Montbrieux : elle venait d’être relancée trois ans auparavant, après un long arrêt dû à la seconde guerre mondiale.

Cette coopération entre « gens du pays » et « gens de l’extérieur » n’était pas nouvelle puisqu’elle existait déjà dans les années trente comme peuvent encore aujourd’hui en témoigner certaines personnes ayant connu cette époque. Elle fut matérialisée sous forme d’un logo (eh oui, déjà !), celui que vous connaissez bien, représentant un paysan briard tirant sa vache, accueillant avec un bouquet de fleurs dans les bras le « péquin de la ville » en cravate, qui, dirait-on, s’apprête à l’embrasser.

L’objectif assigné à l’association par ses fondateurs a été largement atteint puisque, depuis plus de soixante ans, la fête a pris place chaque année, sans relâche, contre vents et marées, le dernier week-end du mois d’août, alors que, dans le même temps, les manifestations aux alentours, telle que la Trouss’cot à Voisins, disparaissaient les unes après les autres.

Nombreux sont encore aujourd’hui les Guérardaises et les Guérardais qui se souviennent d’être montés sur un char ou d’avoir participé, costumés, à un groupe à pied.

Certes, le déroulement de la fête, organisée sur trois jours, a connu des évolutions. Les bals du samedi soir et du dimanche, au son d’un orchestre de six ou sept musiciens, attirèrent dans les années 70 jusqu’à six cents jeunes de la région, sous un chapiteau monté pour l’occasion dans le hameau. Puis ils passèrent peu à peu de mode au profit des discothèques : ils furent supprimés à la fin des années 80. Une nouvelle attraction alors se fit jour, la brocante, qui fut instaurée à partir de 1994. En revanche, année après année, la retraite aux flambeaux, et le défilé du dimanche, pivots de la fête, ont continué, de façon immuable, à s’ébranler de la Fontaine à Camus pour parcourir les rues du hameau.

En créant une association « philanthropique pour la jeunesse et la vieillesse », les fondateurs avaient aussi à cœur, à côté de ces manifestations festives, d’associer et d’aider les jeunes et les anciens. C’est la raison pour laquelle le lundi après-midi est toujours consacré aux enfants et adolescents, auxquels ont été associés depuis quelques années les enfants du centre aéré de Guérard, et sont organisés à leur intention des petits jeux avec lâcher de ballons et tours de manège gratuits.

L’association eut aussi l’idée, dès l’origine, d’attribuer une partie de ses bénéfices aux écoles de Guérard, car après guerre, elles manquaient cruellement de matériel ! Cette coutume perdure aujourd’hui sous la forme de la remise d’un chèque à la Coopérative scolaire de chacun des deux groupes d’écoles, primaire et maternelle. Un petit geste était fait également auprès des jeunes Guérardais sous les drapeaux, nombreux pendant la guerre d’Algérie : cette coutume a bien sûr disparu avec la suppression du service militaire.

Concernant les anciens de plus de 75 ans de la commune, c’est sous la forme d’un colis, distribué à Noël, que l’association leur témoigne sa sympathie et sa solidarité. Pour Noël 2008, 105 colis ont été confectionnés et distribués dans tous les hameaux par nos bénévoles. Enfin, lorsque les résultats financiers le permettent, l’association n’oublie pas, depuis quelques années, de faire un don au CCAS.

Grâce au dévouement de ses bénévoles, pas assez nombreux bien sûr, mais toujours très efficaces, de Montbrieux naturellement, mais aussi des autres hameaux, du bourg et même des communes voisines, l’Association a pu faire face aux objectifs assignés par nos anciens en 1959.